La yourte est un atelier.

Publié le par Ateliers d'Art-thérapie analytique Béatrice Constantin-Mora

La yourte est un atelier.

Un atelier pour se relier à soi-même, pour se détacher sans crainte, un atelier pour tâcher de se créer une existence la plus sereine possible. Oh...Je ne vous promet pas le "plus blanc que blanc", que toutes les tâches disparaîtront au nettoyage. Mais celles qui resteront, vous ne les verrez plus pareil. Vous aurez certainement beaucoup plus d'indulgence pour ce tissu qui porte l'empreinte d'un vécu qui fonde ce que vous êtes aujourd'hui. Ce nouveau vêtement fait, en partie avec l'ancien, sera à la bonne taille et de bonne contenance pour accompagner votre vie au quotidien.

L’atelier est un lieu d’expérimentation.

Un lieu où l’on essaye, où l’on cherche à partir de sa sensorialité, des parties de soi à relier. Un peu à l’image d’un livre dont les pages seraient éparpillées sur le sol. Les rassembler, tenter d’en saisir l’écriture pour y entendre du sens en y mettant un certain ordre. Y compris si certaines lignes sont effacées, l’ensemble n’empêche pas de trouver une certaine cohérence intime dans un récit où l’on se reconnait et grâce auquel on peut se reconstruire.

L’atelier est un lieu familier.

Mais oui. Et non pas familial, je mets les différentes définitions du mot. Adjectif du latin familiaris

- Se dit d'un animal qui vit dans le voisinage de l'homme.

- Qui est simple, amical, sans contrainte.

- Qui est habituel à quelqu'un, qu'il est habitué à avoir, à voir autour de lui.

- Dont on a acquis la pratique, que l'on suit bien.

- Dont le comportement manque de réserve, dont les manières sont indiscrètes sinon impolies.

- Accoutumé à lire, à fréquenter un écrivain.

- Qui a la pratique de quelque chose, habitué à.

- Se dit d'un mot, d'une construction, d'un style employés couramment, mais pouvant être ressentis comme incongrus dans certaines relations sociales et dans les écrits de style sérieux ou soutenu.

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Chacun s’y exprime dans son propre vocabulaire, y compris si celui-ci, parfois, sort d’une certaine “réserve” ou parait “incongru” . La parole est pour moi une matière à part entière.

Cet atelier est meublé d’objets de récupération. Ils ont du vécu et trouvent un repos bien mérité dans cet espace qu’il me plait de rendre “familier”. Pourquoi ? Pour que chaque personne qui vient puisse s’y sentir accueillie et à l’aise pendant ce moment qu’elle prend pour elle, souvent après moultes hésitations d’ordres variés, dont l’aspect financier, qui n’est pas à minorer. Il vous sera proposé un thé ou une tisane du jardin.

Ce lieu hautement subjectif respecte cependant des règles de confidentialité très claires. Niché dans la campagne, la discrétion est garantie. De plus, il est habituel que j’écrive pendant les entretien. Aucun document n’est nominatif. Seules des initiales sont notées et en aucune façon, on ne trouve des patronymes dans mes écrits. Quand j’anime un groupe, je propose une présentation dans laquelle personne ne se sent obligé de donner son nom, ni sa profession. Chacun est ensuite libre, hors atelier d’en parler avec qui il veut.

Quand une personne fait le choix de venir faire un bout de chemin avec moi, elle est accueillie dans ce qu’elle est, avec sa souffrance et ses ressources. Je peux ne pas lui convenir. C’est un fait et c’est normal. Il est important de bien choisir son thérapeute.

Dans l’atelier, il y a des outils matériels (pinceaux...), immatériels (formations, concepts, méthode...) et un outil humain, médium malléable : le thérapeute, au service de la relation avec le patient.

Béatrice CONSTANTIN-MORA

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